B. LES AUTRES CHARGES DE PERSONNEL
1. Les "pensions et allocations" : 11,2 milliards de crédits
La
dynamique des charges de pension
se confirme : elles s'accroissent de
5,7 %. Si, à court terme, la progression des effectifs de
pensionnés ne paraît pas alarmante, la pyramide des âges du
ministère fait qu'à horizon de moyen terme des départs
massifs en retraite exerceront rapidement une pression financière
très forte et peu maîtrisable.
Comme l'indiquait le rapport de MM. Boisson et Milleron, "
le profil de
la pyramide des âges de ce ministère est préoccupant
".
Si la pyramide des âges des agents du ministère ne se
différencie pas sensiblement de celle de la fonction publique civile de
l'Etat, faisant ressortir une présence féminine majoritaire dans
toutes les tranches d'âge (à l'exception des plus
élevées) ainsi qu'une nette prépondérance des
tranches intermédiaires (35 à 49 ans)
particulièrement marquée pour celles des 45-49 ans, elle se
caractérise cependant par un personnel relativement âgé,
les moins de 35 ans (41.717 agents) ne représentant qu'environ
21,73 % du total.
Cette configuration laisse entrevoir des départs en retraite nombreux
à l'horizon 2005-2010 : par projection, les pyramides
présentent ainsi une forme exactement contraire à celle des
années 1980. Elles confirment l'évolution amorcée au cours
de la dernière décennie, qui conduit en 30 ans, toutes
choses égales par ailleurs, à une inversion complète de la
structure démographique du ministère.
Le vieillissement de sa population aura bien entendu des conséquences en
termes de coûts, compte tenu de la corrélation statutaire existant
entre l'ancienneté et le niveau de rémunération ; il
peut aussi restreindre la capacité d'adaptation au changement.
Cette constatation conduit nécessairement à s'interroger, en
intégrant la contrainte financière, sur les recrutements et les
redéploiements à effectuer en temps utile pour qu'aucune rupture
brutale ne pénalise les services dans l'accomplissement de leurs
missions.