II. DES MISSIONS RENOUVELÉES
Ces
chiffres appellent deux commentaires : tout d'abord, le budget du Plan reste
fort modeste au sein des dépenses publiques, mais c'est là une
présomption de bonne gestion des deniers de l'Etat car une
administration de mission de ce type n'a pas pour vocation d'être
destinataire de montants financiers élevés.
C'est donc sur la nature des missions accomplies par le Commissariat
Général du Plan que l'on peut juger de son efficacité.
Elles ont été définies par la lettre de mission
adressée par le Premier Ministre au nouveau Commissaire
Général du Plan, M. Jean-Michel CHARPIN, le 9 janvier 1998, et
portent sur la relance des procédures de planification, et des travaux
de prospective. Lors de son intervention sur France 2, le jeudi 8 octobre
dernier, le Premier Ministre a confirmé le Commissariat
Général du Plan comme "lieu d'expertise technique et de dialogue
social".
Le programme de travail désormais assigné au plan est lisible ;
il se développe autour de trois grands axes :
- développer l'économie française dans le cadre
européen et mondial
- renforcer la cohésion sociale
- moderniser les instruments de l'action publique.
Ces trois axes de politique publique ayant pour objectif central la recherche
de la croissance et la nécessité de créer des emplois.
Dans ce cadre clairement défini et prédéterminé, le
commissariat se devra de permettre la concertation, en faire la
synthèse, mais aussi élaborer des propositions de nature à
clarifier les choix des gouvernants en fonction des échéances et
des évolutions de notre société.
Depuis le début de l'année en cours, trois réflexions
majeures ont été confiées au Commissariat
Général du Plan. Ce sont, par ordre chronologique :
- une synthèse sur l'état des régimes français
de retraite (avril 1998),
- un rapport sur les perspectives de la France à moyen terme
(novembre 1998),
- une implication dans le nouveau dispositif d'évaluation des
politiques publiques (novembre 1998).